L’élevage de moutons au G-D. du Luxembourg est un exercice peu gratifiant, à part le plaisir personnel qu’on peut en tirer. Lisez l’interview avec Mr. Dusseldorf de l'Association Luxembourgeoise des bergers (Lëtzebuerger Schéiffergenossenschaft) pour en savoir plus.
Le seul vrai marché existant est celui de la viande. Or, la demande est peu développée et le consommateur n’est pas prêt à payer le prix pour une viande de haute qualité. L’enjeu sera de trouver les bons produits, aussi bien d’un point de vue gustatif que d’un point de vue ‘attractivité’. Il importera d’y adapter la conduite de l’élevage et le choix des races.
Les attaques de renard sur les moutons constituent un autre défi. Ces attaques font actuellement l’objet d’une enquête.
La plupart des propriétaires de moutons pratiquent l’élevage ovin par simple plaisir ou encore pour l’entretien de terrains.
Les principaux revenus sont générés par la vente des agneaux aux abattoirs ou par la vente de la viande d’agneau aux privés. Les brebis plus âgées sont bradées à prix réduit (50 – 100 EUR) ou utilisées pour la fabrication de saucisses.
La laine (2 – 4 kg par mouton) est vendue à raison de 0,9 à 1,1 EUR / kg à un commerçant français. La ‘Lëtzebuerger Schéiffergenossenschaft’ fait la collecte pour tous ses membres et l’écoule en entière. De manière générale, la tonte revient plus chère que le revenu généré par la vente de la laine.
Le mouton reste dans la catégorie des produits de niche. Il continuera à être utilisé pour entretenir des terrains difficilement accessibles ou pour un entretien à faible coût ; sinon pour la production de viande dans le cadre d’un programme, comme p.ex. avec Cactus (grande surface luxembourgeoise). Cependant au Luxembourg, seule la race du Texel s’y apprête.
Nous espérons surtout revendre la laine à meilleur prix à des petits commerçants ou des entreprises de transformation locales, plutôt qu’à un grossiste français. La laine du mouton Texel a une belle couleur blanche et s’apprête à être transformée. Pour le moment, les pistes de la demande respectivement de la transformation locale ou régionale ne sont pas palpables. Cependant, nous plaçons un certain espoir dans ce projet qui pourrait engendrer de nouvelles alternatives.
Jean Zeches, Tourist Center Clervaux
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